L’arbalète à sandows

À l’heure où les armes à feu sont de plus en plus difficiles à obtenir et de plus en plus coûteuses à utiliser, j’ai inventé une arbalète (armes de catégorie D : en vente libre du moment que vous avez plus de 18 ans) capable de faire le travail du bon vieux fusil à canon scié, excellente arme pour les civils, désormais introuvable. L’idée était de créer une arbalète qui ait beaucoup de puissance d’arrêt à courte portée, qui ait la cadence de tir d’un fusil mono-canon, qui soit compacte, extrêmement simple, et la moins coûteuse possible.

L’arbalète à sandows s’est avérée être la mieux adaptée, légère, compacte, simple, 1 coup toutes les 7 secondes, et décharge d’énormes carreaux quasiment incassables, qui peuvent arrêter net tout ce qu’ils rencontrent jusqu’à 15 m. J’ai choisi le sandow multi-brins gainé comme méthode de propulsion pour son efficacité splendide, ce matériau qui renvoi toute sa puissance au carreau, quasiment sans perte, permettant un rapport difficulté d’armement / puissance d’impact excellent. Le seul point faible de cette arme, c’est sa courte portée, mais elle est suffisante pour tirer à une bonne dizaine de mètres. La légèreté des ces armes est aussi assez surprenante : les arbalètes N°2 (taille moyenne, numéro = taille) pèsent seulement 1 kg, les N°3 pèsent entre 1,5 et 2 kg !

Simon Florentin, inventeur des Arbalètes du Limousin

Plus en détail :

Les arbalètes à élastiques sont probablement les arbalètes les plus simples possible ! Une de leurs caractéristiques principales est qu’elles n’ont que 5 composants : l’arbrier, la branche, la détente, la pince de maintien du carreau, et la corde.

Ici, l’arbalète à sandows N°3 (33 cm de poussée, 90 cm de long,
110 livres) la plus grande et la plus puissante.

Une question fréquemment posée est « Est-ce vraiment une arbalète ? », une question qui a déjà déclenché bon nombre de débats…. La réponse est OUI, absolument, ce sont des arbalètes. Certains pensent qu’une arbalète se compose obligatoirement d’un arc, et que donc une arbalète à élastiques comme celles fabriquées ici sont en fait des lance-pierres, ou des lance-flèches, ou encore des harpons de chasse sous-marine… Une arbalète ne possède pas obligatoirement d’arc, l’arbalète est une arme, appartenant à la catégorie des « armes de trait », tirant des carreaux ou des projectiles ronds (balles d’acier, etc) , qui se compose notamment d’un arbrier, d’un système de déclenchement, et d’un système de lancement du projectile pouvant être un arc (avec ou sans poulies) , ou un ensemble de branches rigides montées sur axes et actionnées au moyen de ressorts, d’élastiques, ou de pistons à air comprimé, ou bien encore des élastiques installés sur une longue barre en travers de l’arbrier. Ces derniers exemples sont seulement les plus répandus, mais bien d’autres mécanismes divers et variés virent le jour depuis 2500 ans environs ! Les plus proches cousins de l’arbalète sont :

  • L’arc
  • Le lance-flèche (parfois appelé « slingbow »)
  • Le lance-pierre (le vrai, de 40 à 80 livres, pas le jouet…)

Ces 3 armes sont en effet des cousins de l’arbalète, et tirent des projectiles similaires voir identiques, mais ne possèdent pas de système de déclenchement, il est par exemple impossible de les armer, charger, puis de les poser, prêtes à l’emploi comme on le fait avec une carabine, chose qui est parfaitement possible et courant de faire avec les arbalètes. C’est principalement ce qui fait leurs différences, aussi bien dans les catégories d’armes que selon la législation de beaucoup de pays.

Les arbalètes présentées ici sont toujours fabriquées en bois d’œuvre, le plus souvent en chêne, hêtre, châtaignier, et frêne. Et même parfois éventuellement en if, houx, alisier blanc, etc…

La puissance d’une arbalète à élastique

Cette arbalète souffre d’une réputation d’arme fantaisiste et inefficace. Il n’y a pas pire idée reçue : le rendement est l’efficacité de l’arbalète à élastique sont excellents, et cela grâce à 2 paramètres : la longueur de la « poussée », qui vas jusqu’à 33 cm pour l’arbalète n°3 (bon nombre d’arbalètes médiévales n’ont que 15 cm de poussée, les arbalètes modernes ont généralement entre 20 et 30 cm), et les propriétés de l’élastique lui-même. Le poids des pièces mobiles servant à propulser le projectile joue un rôle très important pour l’efficacité de l’arme : plus elles sont lourdes, moins l’arbalète est efficace. Un arc en acier avec sa corde pèse facilement 2 kg, un arc en fibre de verre et sa corde (sans poulies) pèse souvent 350 grammes, et les élastiques de l’arbalète Limousine avec la courte corde en Dyneema pèsent ….40 grammes ! Ce qui signifie que l’arbalète à élastiques utilise presque la totalité de sa puissance pour propulser un lourd projectile, contrairement à une arbalète à arc d’acier qui, au contraire, utilise une grande partie de sa puissance pour déplacer ses propres composants, et seul le reste et disponible pour le carreau. C’est pourquoi l’arbalète à élastiques de 110 livres, taille n°3, a plus de puissance réelle à l’impact qu’une arbalète à arc d’acier de 350 livres. Il est donc inutile de monter plus haut en poids de tirage, car cela ruinerait la cadence de tir (8 coups par minute, contre 4 pour la plupart des arbalètes).

L’élastique s’use t’il rapidement, comme avec un lance-pierre ?

Non. L’arbalète Limousine n’utilise point d’élastiques plats, carrés ou tubulaires contrairement aux lance-pierres/flèches et aux fusils à harpons. Elle utilise de la corde élastique multi-brins, protégée par son enveloppe en polypropylène ou HDPE. Cet élastique a une très longue durée de vie (de l’ordre de plusieurs années), grâce à son enveloppe qui en plus de lui servir d’armure contre l’abrasion, l’empêche d’être étiré au delà d’environ 225 % de sa longueur.

Le mécanisme de déclenchement

Les arbalètes à élastiques sont toujours armées à la main, sans étrier. Aucun système d’armement comme les leviers pied-de-biche, moufles, cranequins, vis, etc… De tels systèmes lents et encombrants ne sont point nécessaires grâce à la remarquable efficacité de l’arbalète à élastiques, lui permettant de propulser un carreau lourd avec grande force en se contentant d’un poids de tirage de seulement 100 à 120 livres (200 à 1300 livres, même parfois 2600 livres pour les arbalètes à arcs en acier). Quand on arme une arbalète à deux mains comme une Charavines ou une arcuballista par exemple, on remarque vite que si le levier de détente se trouve en dessous de l’arbrier, cela s’avère dangereux car on peut l’actionner accidentellement si on l’appuie contre le genou. C’est pourquoi un levier monté au dessus de l’arbrier est préférable pour cette configuration, mais là vient un autre problème bien connu : l’arbalète doit être dépourvue de pince de maintien pour le carreau, car l’emplacement du levier ne l’autorise pas.

Pour résoudre ces inconvénients, j’ai inventé un nouveau système spécialement pour l’arbalète Limousine, un levier très simple monté au dessus de la crosse, et laissant passer une pince de maintien :

Un levier en forme de fourche, externe, autorisant le passage de la pince fixée sur l’arbrier. Ainsi il est possible d’armer l’arbalète en toute tranquillité, sans pour autant devoir retenir le carreau avec le pouce pour effectuer un tir dirigé vers le bas !

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